Train à hydrogène et tunnels : le CETU co-pilote de l’évaluation des risques

La propulsion diesel représente 25% de l’énergie consommée et 75% des émissions de gaz à effet de serre du réseau TER. Parmi les alternatives possibles pour réduire cet impact environnemental, la propulsion hydrogène apparaît prometteuse. Elle consiste à alimenter les moteurs électriques du train par une pile à combustible générant de l’électricité à partir d’hydrogène, stocké dans des réservoirs sous pression.

L’État et la SNCF se sont engagés à faire circuler, à partir de 2025, 14 rames "bi-mode" hydrogène/électrique "standard" (alimentation par caténaire). Quatre régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche Comté, Grand Est et Occitanie) sont engagées dans ce projet et ont identifié les lignes où circuleront ces trains.

Les lignes en question comportent pour certaines des tunnels de longueur assez importante. Or l’hydrogène sous pression peut comporter certains risques d’incendie ou d’explosion différents de ce qui existe pour les carburants classiques ; de tels événements seraient aggravés s’ils se produisaient en tunnel.

La Direction Générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer (DGITM) a donc institué un groupe de travail dédié, co-piloté par le CETU et l’EPSF (Établissement public de sécurité ferroviaire). Le groupe examinera les analyses de risques réalisées par SNCF, et s’assurera que les dispositions techniques et d’exploitation prévues permettent à ce mode de propulsion innovant d’assurer le haut niveau de sécurité exigé sur le réseau ferroviaire français, et en particulier dans ses tunnels.

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