Surveillance et réparation du génie civil des tunnels creusés

La surveillance et l’entretien de tout type d’ouvrages d’art nécessite un suivi organisé et régulier. Le CETU y contribue directement par les inspections détaillées des tunnels du réseau routier national non concédé (RRNNC) et, au moins indirectement, pour l’ensemble des tunnels, par le biais de sa documentation technique.

La surveillance des tunnels du RRNNC s’appuie sur le fascicule 40 : « Tunnel, Génie Civil et équipements » ; ce dernier sert également de référence pour de nombreux autres tunnels. Lorsque l’état de l’ouvrage le nécessite, les inspections sont complétées par des investigations complémentaires (essais destructifs et non destructifs) et/ou une instrumentation. Le but est d’établir un diagnostic de l’état de l’ouvrage et, si besoin, de rassembler les éléments nécessaires à l’élaboration d’un projet de réparation.

Par ailleurs, il devient de plus en plus difficile de restreindre, même temporairement, la circulation pour réaliser les inspections, avec, pour conséquence, une forte attente en France et à l’international, d’outils d’aide à la surveillance. Des recherches pour une automatisation partielle des inspections sont en cours. D’autre part, de nombreux ouvrages sont recouverts aujourd’hui par des parements rapportés (protections passives contre l’incendie, parement esthétiques ou acoustiques), nécessitant le recours à des méthodes d’instrumentation et de surveillance adaptées.

Concernant les méthodes de réparation, on retrouve le même enjeu de limitation des perturbations de l’exploitation, auquel s’ajoutent des contraintes budgétaires de plus en plus fortes. L’étude des coûts et délais revêt donc un caractère important. Les méthodes de réparation, extrêmement variées (soutènement, confortement, étanchement, traitements locaux ou généralisés…), doivent souvent être combinées au sein d’un même ouvrage. Certaines réparations du génie civil se rapprochent soit du soutènement des ouvrages neufs, soit des réparations des autres ouvrages d’art, avec un recours plus fréquent à la mise en œuvre des bétons par projection. Pour le traitement des venues d’eau, à l’origine de la plupart des désordres, les multiples techniques existantes font souvent appel à des procédés et produits très pointus. Ce domaine a beaucoup évolué au cours des dix dernières années vers des techniques plus légères en termes d’emprise sur le gabarit et d’impact sur l’exploitation.

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