Le projet SOLACe ouvre de nouveaux horizons en termes de sécurité

Ce projet est dédié à la Sécurisation des Obstacles Latéraux par Atténuateurs de Choc et se situe dans le prolongement des études lancées suite au terrible accident dans le tunnel de Sierre en 2012.

Il y a 10 ans déjà, un car transportant des enfants a heurté un mur de garage dans le tunnel de Sierre (Suisse) occasionnant le décès de 28 personnes. Le projet SOLACe, lancé par le CETU avec une équipe regroupant des spécialistes des tunnels et des dispositifs de retenue, ingénieurs et numériciens, a pour ambition de lever un verrou technique majeur : l’atténuation de la gravité des chocs de bus sur un mur frontal. Il n’existe en effet à ce jour sur le marché aucun dispositif ayant cette capacité.

Le CETU s’est entouré d’une équipe resserrée, pilotée par le LBMC (Laboratoire de Biomécanique et Mécanique des Chocs), laboratoire mixte de l’Université Gustave Eiffel et de l’Université Claude Bernard Lyon 1 travaillant depuis plusieurs années sur la thématique des atténuateurs de choc, en collaboration avec le centre de calcul DynaS+ Rhône-Alpes pour la modélisation numérique de crashs de véhicules sur dispositifs de retenue et Julie Debore, experte indépendante et membre de la Commission de Normalisation des Dispositifs de Retenue Routiers.

Le projet SOLACe a été divisé en deux phases et c’est la première (phase de faisabilité) qui a été officiellement lancée en décembre 2022, pour une durée de 2 ans. La première réunion de travail a eu lieu au CETU ce jeudi 5 janvier afin de formaliser le cahier des charges des atténuateurs à concevoir. Cette étape sera suivie de la recherche des concepts élémentaires permettant d’atteindre les objectifs visés, puis de la conception d’un prototype complet. Des expérimentations et des modélisations accompagneront chacune de ces deux étapes afin de statuer sur la faisabilité d’un type d’atténuateurs de choc spécifiques aux tunnels et efficaces à la fois pour les VL et les bus.

La réussite de la phase 1 du projet SOLACe devrait permettre d’envisager le lancement d’une Phase 2, impliquant un fabriquant de dispositifs de retenue. Des prototypes seraient alors fabriqués et testés en impact sur catapulte pour confrontation avec la modélisation numérique et amélioration de la solution. Des tests d’impact avec véhicules seraient alors à prévoir.

Il est prévu que les atténuateurs recherchés respectent la normalisation européenne et puissent faire l’objet d’un marquage CE car ces recherches et leur aboutissement intéressent bien sûr la France, mais aussi plus largement l’ensemble des pays, notamment européens, qui collaborent dans de multiples instances afin de partager et mettre en œuvre une politique de sécurité cohérente.

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