Améliorer la visibilité des cyclistes en tunnel en utilisant l’éclairage naturel

La couverture du paravalanche des Etroits, en Haute-Savoie, protège les usagers de la route contre les risques naturels, par exemple chute de pierres ou avalanches. Elle présente de larges ouvertures longitudinales sur un côté de la chaussée.

Pour les usagers, en période diurne, ces ouvrages présentent des problèmes de visibilité. En effet, de jour, bien souvent la lumière pénètre sur toute la longueur de la voie correspondant à la chaussée côté ouverture, tandis que la chaussée côté montagne reste sombre. Suivant la période de la journée, les usagers côté montagne se retrouvent ainsi dans le « noir ». En particulier, les cyclistes, souvent dépourvus d’éclairage, se trouvent mal perçus.

Le CD 74 a sollicité le CETU, en lien avec la société Nature et Confort spécialisée en éclairage naturel, pour l’accompagner techniquement dans le cadre d’une expérimentation basée sur un apport de la lumière extérieure dans l’espace circulé. Cette solution expérimentale offrirait en effet l’intérêt de ne pas nécessiter d’investissement important et, en particulier de ne pas générer de dépense énergétique, en évitant de devoir installer un point d’alimentation électrique.
Le paravalanche des Étroits, siège de l’expérimentation, est situé sur la RD 12 sur la commune de Glières Val de Borne.

L’installation expérimentale comprend :

  • des dispositifs de réflexion de lumière naturelle (réflecteurs longitudinaux) extérieurs et intérieurs. Le principe consiste à renvoyer une partie de la lumière naturelle depuis la partie la plus éclairée vers la partie la plus sombre de la galerie côté montagne.
  • une peinture claire en partie de sous-face de galerie et en piédroit. Il s’agit d’améliorer la clarté des parois côté montagne.
  • un dispositif d’enregistrement avec des prises de vues régulières de type « time-lapses » pour l’évaluation de l’expérimentation. Ce dispositif permettra de comparer pendant une année des images prises dans le tronçon non-équipé avec des images prises dans le tronçon équipé avec des miroirs.

Dans un premier temps, seul un tronçon test de 70 m de la galerie a été équipé.




L’installation expérimentale a été mise en service fin juillet 2020. C’est la première fois qu’un tel dispositif est testé sur une route en France. La différence de contraste de la bande latérale cycliste se voit à l’œil nu comme le montrent les photos.

Pendant une année, l’installation va être suivie régulièrement avec des mesures in situ chaque trimestre pour voir l’évolution suivant la saison et la position du soleil. Les images du dispositif d’enregistrement seront également exploitées. En complément, une évaluation pour avoir le retour des différents usagers va également être lancée.

Il sera ainsi possible d’obtenir des résultats consolidés et d’évaluer l’intérêt d’un tel dispositif pour d’autres ouvrages présentant la même problématique.

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