Reprise de la surveillance du tunnel du Rove

Le CETU a réalisé l’inspection détaillée partielle de ce tunnel fluvial en novembre 2022, ce qui a nécessité la mobilisation de moyens matériels lourds et de compétences multiples.

Construit entre 1905 et 1926, le tunnel du Rove avait pour but de relier le nord du port de Marseille à l’étang de Berre, en franchissant le massif calcaire de la Nerthe. Il reste à ce jour le plus grand tunnel canal du monde : 7,120 km de long, 22 m d’ouverture entre piédroits et 15,4 m de hauteur sous clef dont 4 m de tirant d’eau.

En 1963, deux éboulements ont totalement obstrué le tunnel sur 170 m. Bien que cet ouvrage d’état soit non exploité depuis, de nombreux travaux de renforcement, investigations et expertises ont été menés par le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) qui en assure la maîtrise d’ouvrage déléguée.

Le GPMM a sollicité l’intervention du CETU pour effectuer un diagnostic géotechnique et structurel du tunnel et remettre en place un suivi régulier. Le diagnostic nécessite l’analyse de nombreux documents d’archives, l’étude du contexte géologique et géotechnique, et l’inspection détaillée de certaines zones représentatives de l’ouvrage.

L’année 2022 a été consacrée à l’analyse documentaire, à la préparation et à la réalisation de l’inspection détaillée partielle de la partie nord du tunnel. Cette inspection atypique a nécessité la mobilisation de moyens matériels lourds et de compétences multiples (géologue, géotechniciens et génie-civilistes). Elle a permis de fiabiliser les données clés issues des archives, d’actualiser la représentation des pathologies connues et d’en évaluer l’évolution.

En 2023, le CETU réalisera l’inspection détaillée partielle de la partie sud du tunnel et le Cerema l’inspection partielle de la partie subaquatique. L’analyse croisée des résultats des différentes inspections, des levés géologiques de terrain et de l’historique du tunnel permettra au CETU de statuer sur la connaissance de l’état du tunnel, de définir les investigations complémentaires éventuellement nécessaires et de proposer au GPMM une politique de suivi adaptée.

Inspection détaillée du revêtement à l’aide d’une nacelle multidirectionnelle sur barge (photo CETU)
Inspection détaillée du revêtement dans la zone adjacente à l’effondrement de 1963, à l’aide d’une nacelle multidirectionnelle amenée sur le remblai préalablement terrassé (photo CETU)
Levé géologique du fond des niches (photo CETU)

Partager la page

Sur le même sujet